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    Dans la boucle imparfaite



    Patrice Hamel (écrivain etplasticien) présente son roman autoréflexif, intitulé "Dans la boucle
    imparfaite" (2017) et lit un extrait de ce dernier.



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    "Dans la boucle imparfaite" de Patrice Hamel, roman auto-réflexif de 50 chapitres (L) + un prologue.

    Publié par les éd. galerie[s]mortier
    77 Rue Amelot 75011 Paris

    Commande adressée à : stm@galerie-s-mortier.com
    ou sur >>>>>>>> amazon 
    Stéphane Mortier 06 67 31 67 81 
    http://www.galerie-s-mortier.com 

    Entevue avec Pascale Geoffrois >>>>> lien

    Ci-contre : Buster Keaton dans Sherlock Jr.

    Lire un extrait ci-dessous :

    XXIII


    Nous ne pouvons plus décemment répéter que tout se répète à perpète. Comment ne pas voir ce qui se profile au loin, encore fort mince et hésitant au centre de l’horizon en­cadré de brume sous ce ciel sombre et chargé ? L’enquête avance en effet. Nous ve­nons d’apprendre quelle est l’identité, parmi les rescapés du crash, de l’amnésique atone. Il est l’un des pilotes, lesquels, munis de parachutes, s’expul­sèrent des jets avant de les abandonner à leurs seuls passagers. Nous le sûmes grâce à quelques rares témoins oculaires partiellement loquaces qui avouèrent, sans être néanmoins ca­pables de les identifier, avoir vu le verso des avia­teurs homologues, après leur brusque atterris­sage, s’évanouir dans la nature (« un bref instant tournées vers l’arrière, leurs têtes semblaient sortir de la fumée dans son prolongement comme sculptées à même l’élément gazeux, sans que nous puissions savoir si elles étaient cachées par un masque »). Nez en moins, mon œil (aimons-nous plaisanter en pinçant nos narines en chœur avec les doigts d’une main pendant que notre index libéré tire un instant vers le bas la paupière inférieure), disons qu’ils restèrent muets de frayeur à l’idée de pouvoir se compro­mettre. De plus, toutes don­nées informatiques sur le sujet ayant été écrasées par hasard (tu parles, nous sommes-nous sentis contraints d’ajouter de concert en dirigeant tendu vers le bas le pouce de notre poing fermé par ailleurs), notre dernier espoir réside en cet instant dans la mé­moire retrouvée de l’aphasique aéronaute (qui se fond maintenant dans le paysage, dont la représentation pour le moins symétrique n’est en rien surprenante une fois mise en rapport avec son double, réfléchi dans l’eau du lac). Encore faudra-t-il ensuite jouer le jeu, à nouveau, si tant est qu’une fois évoqué le quasi supplice de l’interrogatoire il accepte de s’y prêter.


    Rien n’est moins sûr.

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    William Turner, Une épave près du phare de Longships, Land’s End, aquarelle (1834).