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Itinéraire
DEPUIS 2012, PATRICE HAMEL PROPOSE UN PARCOURS ARTISTIQUE DANS LE GRAND PARIS
LISTE DES ŒUVRES PERENNES EN DES LIEUX PUBLICS CONSENTANTS- Gare du Nord, Grande Verrière face à la rue Saint-Quentin (Paris)
- Quantum Glass, 4 passage Sainte Avoye (Paris)
- Cité des Sciences et de l’Industrie, portes ouest (Paris)
- Médiathèque Persépolis (Saint-Ouen)
- IRCAM, sur la façade, place Igor Stravinsky (Paris)
- M° Stalingrad, angle rue de l’Aqueduc et bld de la Villette (Paris)
- Hôpital Charles Foix, cour Colbert, av. République (Ivry/Seine)
1) GARE DU NORD, sur la Grande Verrière face à la rue Saint-Quentin (Paris 10e), visible jour et nuit, depuis l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.
Propriétaire : SNCF. Directeur de gare : François Hicter. L’œuvre est installée depuis le 16 septembre 2011.CLIQUER sur : Réplique N°11 (1997), Version n°5 (2010)
vinyles rouges adhésifs : quand on franchit le seuil de la gare un terme bien commun nous apparaît dont les traces, exactement inversées lorsqu’on les voit de l’autre côté de la verrière, font surgir le sens opposé. Miracle de la perception, car tout dans la langue s’y oppose, mais les graphèmes n’ont pas dit leur dernier mot.
2) QUANTUM GLASS, 4 passage Sainte Avoye, Paris 3e, ces œuvres ne sont pas visibles en ce moment.
Réalisées par SAAZS, directeur artistique : Tomas Erel. Ces œuvres pérennes ont été inaugurées à l’occasion du salon « Paris Design Week », le 12 septembre 2011.CLIQUER sur : Réplique N°45 (2010), Version n°1 (2011)
sérigraphie sur verre et leds avec éclairage transversal : Sept plaques verticales sont reliées par un socle. A leur extrémité une lettre lumineuse apparaît. La symétrie des lettres alliée au palindrome où elles trouvent place autorise quatre points de vue majeurs privilégiant tel ou tel mot selon la manière dont l’observateur redispose dans son champ de vision l’ordre des constituants éloignés.
CLIQUER sur : Réplique N°46 (2010), Version n°1 (2011)
deux sérigraphies sur verre avec leds en éclairage transversal : De l’extérieur, le reflet jaune d’un mot lumineux apparaît dans la vitre disposée en biais. De l’intérieur, deux mêmes mots, l’un rouge, l’autre vert, sont disposés de part et d’autre de ce panneau de verre, à distance égale pour apparaître superposés lorsqu’ils sont vus les de l’autre côté. La lecture s’effectue dans les deux sens et confirme la coïncidence.
CLIQUER sur : Réplique N°47 (2011), Version n°1 (2011)
vinyles et sérigraphie sur verre avec leds en éclairage transversal : Les lettres en vinyle jaune disposées sur la vitre externe offrent une image rouge dans le panneau de verre interne où elles se réfléchissent. Plus bas, un autre reflet, vert celui-ci, d’un même mot pareillement dessiné, trouble notre perception mais conforte le sens de l’écart advenu.
Pour voir la genèse animée cette Réplique cliquer ici : Ouverture du site
3) CITE DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE, aux portes ouest (Paris 19e, M° Porte de la Villette), visible jour et nuit depuis l’extérieur du bâtiment.
Propriétaire : Universciences. Présidente : Claudie Haigneré. Ces œuvres se trouvent situées depuis le 15 décembre à l‘entrée principale du bâtiment déplacée aux portes ouest pendant un an.CLIQUER sur : Réplique n°5 (1996), Version n°5 (2010)
néons bleus et leurs reflets dans les vitres : Le jeu de la lumière et des reflets produit par l’installation des néons permet de lire un mot de part et d’autre des portes vitrées du bâtiment. La Réplique n°5 traverse littéralement les murs, perturbe notre sens de la visite en détruisant les frontières instaurées entre l’intérieur et l’extérieur. La partie immatérielle de la Réplique, qui semble flotter à l’intérieur du bâtiment, s’articule ainsi à la partie matérielle des néons placés au dehors, restituant à la lecture le sens même du dispositif mis en place.
CLIQUER sur : Réplique n°42 (2010), Version n°1 (2010)
néons bleus et leurs reflets dans les vitres et dans les miroirs installés au plafond : Un mot de lumière, suspendu, bascule littéralement vers le haut, en se réfléchissant à travers les miroirs au plafond. En se retournant, il forme un autre mot flottant. La lecture de l’un à l’autre résume le principe des Répliques qui consiste à développer les interférences entre le domaine conceptuel et le monde sensible.
4) MEDIATHEQUE PERSEPOLIS (M° Mairie de Saint-Ouen), deux œuvres visibles jour et nuit depuis l’extérieur du bâtiment, quatre visibles aux heures d’ouverture.
Propriétaire : Ville de Saint-Ouen. Directrice de la médiathèque: Marie-Pierre Degea.
Médiathèque Persepolis, 4 avenue Gabriel Péri 93400 Saint-Ouen - Tél : 01 71 86 63 00 - Métro : Mairie de Saint-Ouen (ligne 13), Bus : 85-137-173-174-166 (arrêt : Mairie de Saint-Ouen). Horaires d’ouverture : Mardi et vendredi 16:00-20:00 ; mercredi et samedi 10:00-19h00.
Depuis le 7 mars 2009, jour de son inauguration, la Médiathèque Persépolis est, parallèlement à ses activités, devenue de facto une sorte de musée consacré aux œuvres de Patrice Hamel, lauréat du 1% artistique. Six Répliques sont définitivement installées, quatre disposées à l’intérieur du bâtiment, du sous-sol au troisième étage, et deux en façade. Une septième œuvre est disposée sur les portes coulissantes du sas d’entrée.CLIQUER sur : Réplique n°40 (2008), Version n°1 (2009)
néons rouges et leurs reflets disposés en une succesion horizontale sur la verrière de l’entrée principale avenue Gabriel Péri : De par son dispositif, cette œuvre offre un démenti aux portes closes, aux champs de vision restreints, aux significations trop circonscrites.
CLIQUER sur : Réplique n°41 (2008), Version n°1 (2009)
néons rouges et leurs reflets disposés verticalement entre le mur et la verrière de la façade boulevard Victor Hugo : Tout est fait pour que les limites soient transgressées, entre le mur et la verrière qui le côtoie, entre le dehors et le dedans, entre la réalité et son reflet. De plus, en contredisant ce qu’elle fait par l’emploi d’un mot étranger à son fonctionnement, cette Réplique insiste à sa manière sur son rapport au lieu d’accueil. Car son indépendance n’existe qu’au moment où l’on ne lit plus le mot vertical qui la mentionne, sur la droite, quand le reflet n’a pas lieu.
CLIQUER sur : Cinétique N°3 (2007), Version n°1 (2009)
vinyles adhésifs blancs disposés sur les portes du sas d’entrée de la médiathèque : Il s’agit d’utiliser et de mettre en valeur un dispositif déjà en place : l’alternance du déploiement motorisé des vitres et de leur superposition. Des bandes parallèles disposées en biais alternent régulièrement avec des espaces de même largeur qu’elles, lorsque les portes coulissantes sont fermées. Mais lorsqu’elles s’ouvrent, les bandes s’imbriquent dans celles des verrières de côté et forment deux carrés parfaits, annonçant ceux que l’on retrouve dans toutes les Répliques internes au bâtiment.
CLIQUER sur : Réplique n°2 (1994), Version n°3 (2009)
miroir et plaques rouges d'aluminium laqué découpées au jet d'eau : La trame carrée du revêtement supérieur de ce lieu conditionne cette Réplique. Un miroir rectangulaire est placé au plafond de manière que la moitié solide de l’œuvre et son reflet forment un carré dans lequel une locution trouve le moyen de se loger, faite de signes et de leurs images inversées. Une autre trame rouge en est déduite qui pourrait se poursuivre si elle n’était interrompue par les bords du mur choisi. Au spectateur d’imaginer certains prolongements.
CLIQUER sur : Réplique n°12 (1998), Version n°4 (2009)
plaques vertes d'aluminium laqué, découpées au jet d'eau : Lorsqu’une partie évidée de l’œuvre se détache et bascule sur le mur mitoyen, elle laisse des traces entre deux triangles au sein d’un carré virtuel, mais qui ne change pas la lecture de leur double négatif bien qu’orienté en sens inverse. De quoi faire chavirer celle ou celui dont, à l’occasion, la tête tourne.
CLIQUER sur : Réplique n°31 (2004), Version n°6 (2009)
plaques roses d'aluminium laqué, découpées au jet d'eau : Le décrochement de l’un des murs n’est pas aligné sur le haut du seuil perpendicaire. Ou comment faire pour qu’un défaut puisse devenir une qualité ? Il suffit que le décalage soit exploité de manière à donner l’impression qu’il était volontairement calculé. Aussi le carré de métal laqué déduit de la longueur entre le décrochement et le plafond a-t-il glissé jusqu’à s’aligner sur le sommet de la porte située non loin. Le mot découpé, dont la moitié symétrique semble retenue par le décrochement, formule un choix entre deux possibilités distinctes auxquelles nous sommes toujours confrontés : alignement ou décalage.
CLIQUER sur : Réplique n°33 (2005), Version n°2 (2009)
plaques noires d'aluminium laqué, découpées au jet d'eau : Une simple plinthe parcourt le haut de deux murs perpendiculaires. Mais l’un des morceaux s’est renversé, comme si l’on avait interrompu un acte en cours, ou comme s’il y avait eu un accident. En se retournant le rectangle abandonne les traces en négatif de son évidement dans un espace vide, avec lequel il forme un carré au sein duquel apparaît comme par magie la désignation de cet écart de conduite, achevé dans son interruption.
5) IRCAM, sur la façade (1, place Igor-Stravinsky, Paris 4e), visible de l’extérieur du bâtiment lorsqu’est programmé un événement.
Installée pour l’anniversaire des trente ans du Centre Pompidou. Propriétaire : IRCAM. Directeur de l'établissement : Frank Madlener.CLIQUER sur : Réplique n°36 (2006), Version n° 1 (2006)
néons blancs et leurs reflets dans la verrière : En passant sur la passerelle qui mène à l’IRCAM, nous ne voyons que des traits verticaux lumineux. En nous positionnant de biais par rapport à la façade du bâtiment, des néons perpendiculaires apparaissent qui, en se combinant à leurs reflets dans les vitres, forment les lettres d’un mot indiquant que le moment est bien choisi dès lors que nous avons adopté le bon point de vue, au bon endroit. Toujours contextuelle, cette Réplique ajoute à ses préoccupations spatiales, sensorielles et sémantiques, celles d'une nouvelle dimension à laquelle l'IRCAM consacre son temps : paraissant suspendue (maintenue ?) entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment, depuis certains points de vue, elle stigmatise le moment de l'événement contemporain (celui du lieu d'accueil ou le sien propre ?), l'espace d'un instant. Cette oeuvre a été réalisée avec l'aide de la Ville de Paris et l'accord de Renzo Piano (architecte du Centre Pompidou et de l'IRCAM).
6) M° STALINGRAD, à l’angle de la rue de l’Aqueduc et du bld de la Villette (Paris 10e), visible jour et nuit, de la rue ou depuis le métro aérien. Propriétaires : Serge Ramon et Kiko Herrero.
CLIQUER sur : Réplique n°24 (2002), Version n°1 (2002)
néons rouges perpendiculaires à 6 vitres et leurs reflets : Cette Réplique ne déroge pas aux principes de ces œuvres in situ : une suite de formes lumineuses dessinées par des néons se réfléchissent dans les vitres d'un immeuble. Les images ainsi produites facilitent la lecture entière d'un mot renvoyant à l'incomplétude des éléments concrets responsables de son apparition. Et le parcours du métro aérien autorise l'observateur situé dans un wagon à tourner autour de l'installation tout en gardant le même point de vue sur ce qui a été déduit par le dispositif.
7) HôPITAL CHARLES FOIX, cour Colbert, Avenue de la République (Ivry-sur-Seine), visible de l’intérieur aux heures d’ouverture (tél. : 01 49 59 40 00). Propriétaire : Patrice Hamel. Directrice de l'établissement : Marianne Bensaid.
CLIQUER sur : Réplique N°19 (2000), Version n°1 (2000)
vinyles rouges adhésifs : Sur les vitres fermant chacune des arcades élaborant un passage couvert le long de la cour Colbert, le mot choisi qui s’étale, grâce à la parfaite correspondance des traces visuelles dessinées, agit en contrôlant le retour inversé en son sein de formes identiques, celles des lettres qui le constituent, lisibles depuis la cour ou depuis la galerie arquée. Davantage, le mot complet engendre les formes mêmes qui autorisent que le sens advienne en désignant leur lecture en feed-back.
Les Cinétiques
Issues d'une relation à leur espace d'accueil, les Cinétiques regroupent des oeuvres qui fonctionnent sur un déplacement sensoriel de leurs constituants, qu'il soit concret ou simulé, totalement actualisé ou partiellement virtuel. Pour se faire, elles utilisent les dispositifs préalablement animés du lieu où elles s'intègrent (comme des portes coulissantes) ou fabriquent un mouvement avec les éléments ajoutés, de manière qu'ils dialoguent avec l'espace de leur insertion.
Les Répliques
Tout comme les autre réalisations de Patrice Hamel qui reposent sur la déduction des constituants formels ou sémantiques, les Répliques sont conçues à partir de leur articulation au lieu d'accueil et développent une certaine pratique de l'autodésignation visant à souligner les fonctionnements des œuvres. Plus spécialement, le travail des Répliques conduit à effectuer une recherche particulière sur des suites de lettres permettant la lecture de mots identiques ou différents à partir d'un ensemble de mêmes formes envisagées sous différentes orientations. De manière générale, ces œuvres se chargent de fournir leurs clés d'appréhension en s'évertuant à rendre explicites les stratifications sensorielles qui les constituent et les relations entre leurs diverses modalités de représentation. Les matériaux et les emplacements sont choisis pour favoriser les points de vue multiples et les réflexions éventuelles. En bref, les Répliques tentent de réconcilier certaines sensations spécifiques du corps et de l’esprit tout en explorant les moyens de se relier aux éléments exogènes qui les entourent, c'est-à-dire à l’« Autre ».